Affaire Bettencourt : l'instruction validée, la mise en examen de Sarkozy maintenue

Publié le par Mitch

Affaire Bettencourt : l'instruction validée, la mise en examen de Sarkozy maintenue

De cette décision dépendait la validité de la plupart des douze mises en examen dans ce dossier, dont celle de Nicolas Sarkozy. Les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux ont validé, mardi 24 septembre, l'ensemble de la procédure concernant les abus de faiblesse au détriment de Liliane Bettencourt, a annoncé l'avocat d'une des parties civiles.

Avec cette, décision la mise en examen de l'ancien président de la République pour "abus de faiblesse" est maintenue. Même constat pour les onze autres mis en examen, qui sont tous accusés d'avoir bénéficié des largesses de la milliardaire.

L'expertise médicale en cause

En validant la procédure menée par le juge Jean-Michel Gentil, les magistrats de la chambre de l'instruction ont ainsi estimé que l'expertise médicale qui a conclu à la sénilité de l'héritière de L'Oréal à partir de septembre 2006 était recevable. Les avocats de la défense avaient mis en cause la validité de cette expertise, le 2 juillet devant la cour d'appel de Bordeaux.

L'expertise médicale de Liliane Bettencourt a été réalisée par un collège de cinq médecins dirigé par la professeure Sophie Gromb. Or, cette dernière est une proche du juge Gentil. Elle a notamment été témoin à son mariage. Deux des neurologues, proche de Sophie Gromb, ne font pas partie du collège des experts. Les avocats de Liliane Bettencourt reprochent donc au juge de ne pas avoir choisi des professionnels de santé dans la liste des experts et de manquer de neutralité dans le dossier.

Le calendrier judiciaire

Les juges pourraient rendre, dans les prochaines semaines, l'ordonnance par laquelle ils diront qui, des douze mis en examen, doit être jugé par le tribunal correctionnel, et qui doit en définitive bénéficier d'un non-lieu. Le 28 juin, le parquet de Bordeaux a requis six non-lieux. Il a notamment considéré "qu'aucune charge" ne pèse contre Nicolas Sarkozy et son ancien trésorier de campagne, l'ex-ministre Eric Woerth.

Il a requis le renvoi de l'autre moitié des protagonistes, dont le photographe François-Marie Banier et l'ancien gestionnaire de fortune Patrice De Maistre. Selon Le Canard enchaîné de mercredi, le juge Gentil s'apprêterait à accorder un non-lieu à l'ex-président de la République.

Publié dans justice

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