Saint-Nazaire:la prison après 17 condamnations pour ivresse au volant

Publié le par Mitch

Depuis janvier 1992, ce Gildasien de 55 ans a connu 16 condamnations dont une grande majorité pour conduite en état d’ivresse.

Vendredi, il comparaissait devant la justice pour une récidive. Le procureur a demandé et obtenu 8 mois de prison ferme, la révocation du sursis qu’il avait au-dessus de la tête et un mandat de dépôt.

C’était le 17 décembre. Alcoolisé (1,68g par litre de sang), sans permis, l’homme s’en va chercher la fille de sa compagne à la sortie de l’école primaire. Prévenus, les gendarmes arrivent aussitôt sur les lieux et voient son véhicule garé de travers devant le portail.

Les militaires lui demandent les clés. Selon leur déclaration :“il devient alors violent et agressif”. Maîtrisé, plaqué au sol, il les insulte devant enseignants, parents et élèves.

Le prévenu ne partage pas cet avis : “J’ai simplement demandé à la femme gendarme si elle était raciste”. Et de préciser aussi : “C’est très rare que je boive !”

Pourtant les condamnations sont là, et le procureur Blin s’y réfère : “Cet homme ne prend pas la mesure de sa dangerosité ; aujourd’hui, il est l’heure de l’incarcérer, je suis même étonné qu’en décembre, il n’ait pas fait l’objet d’une comparution immédiate”.

L’homme n’a plus qu’un leitmotiv : “J’ai déjà fait de la prison, je me suis juré de ne pas y retourner”. Son avocate, Me Barrière insiste sur les efforts réalisés depuis ce 17 décembre : “Voilà trois mois que mon client n’a pas bu d’alcool, il n’a pas conduit, il a respecté son suivi socio-judiciaire”.

L’avocate insiste sur le traitement de cet homme valétudinaire : “Invalide depuis 20 ans, il suit un traitement et voit régulièrement un psychiatre, croyez-moi, ce ne serait pas une faute de ne pas l’incarcérer”. Peine perdue.

Le prévenu ayant la parole en dernier, il supplie d’une voix faible : “Je vous demande de ne pas m’emprisonner !”La présidente Marie-Aude Talhouarn reste ferme : “Vous étiez parfaitement au courant de ce que vous ne deviez pas faire”. Trois policiers s’avancent, il les suit…

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