Miss Roussillon déchue faisait trembler la couronne de France.

Publié le par Mitch

Miss Roussillon déchue faisait trembler la couronne de France.

Norma Julia a saisi la justice pour faire préciser le contrat qui lie la société Miss France et ses délégués régionaux. La première audience a été fixée à ce matin, au tribunal de Perpignan.

Norma Julia, élue Miss Roussillon 2013 avant d'être destituée de son titre, n'a pas encore fini de faire parler d'elle. Au contraire. La jeune femme se dit prête "à aller jusqu'au bout" de ses rêves déchus. Quitte à écharper l'organisation des élections locale et régionale et faire trembler jusqu'à la couronne de Miss France 2 014 qui sera sacrée le 7 décembre prochain. "Elle a été sollicitée par l'organisation Miss France pour participer à l'élection régionale Miss Roussillon. A partir de janvier 2013, elle a échangé des mails avec Cindy Filipiak qui se présente comme déléguée de la société Miss France pour le grand sud, région Aquitaine, Côte d'Azur, Languedoc, Roussillon, Midi-Pyrénées, Provence… A cette époque, Norma Julia lui envoie des photographies où elle apparaît dénudée(lire ci-dessous) pour savoir si elles peuvent poser des difficultés pour sa candidature, retrace Me Philippe Capsié, l'avocat de la jeune femme. Et, en connaissance de cause, Cindy Filipiak répond qu'elle accepte sa candidature".

Des clichés dénudés ?

Norma Julia monte sur le podium, décroche au niveau local le titre de première dauphine de Miss Perpignan. Puis, le 11 août au Barcarès, celui de Miss Roussillon. Or, 10 jours plus tard, c'est le coup de grâce. Via internet toujours, confirmé par un courrier avec accusé de réception, elle est informée qu'elle ne peut conserver son titre. Motif : elle n'a pas respecté une des clauses du contrat qui exige des candidates de ne jamais avoir participé à des séances photos où elles apparaîtraient nues, partiellement dénudées ou dans des poses suggestives. "Vous ne nous avez pas informés de l'existence de ces photos", accuse la société Miss France réclamant la restitution immédiate de l'écharpe, de la couronne et des cadeaux.

"La société nous a dit qu'il fallait voir avec M. Mazars un autre délégué qui aurait pris la décision, ajoute Me Capsié. Un courrier a donc été envoyé à Thierry Mazars qui nous a opposé une fin de non-recevoir et à Cindy Filipiak qui se mure dans le silence et enfin, fin août à la société Miss France. Étonnamment, cette dernière nous indique qu'elle n'entretient aucun lien direct ou indirect avec Mlle Filipiak. Ils ne la connaissent pas. Alors là, on se retrouve face à un obstacle que l'on a du mal à affronter". Qu'à cela ne tienne, l'avocat saisi le juge des référés du tribunal de grande instance de Perpignan pour obtenir la condamnation de la société Miss France et de Cindy Filipiak à communiquer toutes pièces justifiant du rôle et de la fonction de sa prétendue déléguée dans l'organisation des concours locaux et régionaux.

Des contrats fictifs ?

"Que fait-elle ? Est-elle rémunérée ? Est-elle salariée ? Je demande aussi que l'on me justifie du contrat signé entre Thierry Mazars et la société Miss France. Est-ce qu'il s'agit d'un prestataire de service, d'un contrat de mandat ? J'ai besoin d'identifier formellement mon interlocuteur et je ne comprends pas que la société Miss France ne soit pas capable de justifier de l'organisation de ce concours". L'audience est fixée à ce matin. "Quand on aura tout ça, l'étape suivante consistera à saisir le tribunal sur cette décision de destitution pour en faire reconnaître le caractère injustifié et éventuellement engager une procédure d'indemnisation". Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Que la justice rende ou non ses lettres de noblesse à Norma Julia, qu'elle confirme que sa candidature comme sa destitution ont été validées par des personnes non "mandatées" par la société Miss France, cette affaire soulève la question sur la légitimité de l'élection Miss Roussillon, des concours organisés dans tout le sud de la France et par ricochet du titre national lui-même. Qui a dit échec à la reine ?

  • Malgré nos tentatives pour la contacter, Cindy Filipiak demeurait injoignable, hier. Thierry Mazars, quant à lui, se cantonnait à répondre qu'il n'avait aucun commentaire à faire sur ce dossier.

Les photos du 'scandale' dévoilées

En attendant la décision de la justice, Norma Julia ne reste pas sans rien faire. Recrutée par deux agences de mannequins de Lyon et de Toulouse et une agence d'hôtesses à Montpellier, elle a aussi décidé de se présenter aux présélections du concours Miss nationale, initié, cette fois, par le comité Miss France, où elle a remporté avec succès sa place pour participer à la finale le 14 décembre à Paris. Et elle compte bien représenter la région "et les Catalans". "C'est dans la continuité de ce que j'ai entrepris, du soutien que j'ai reçu". Et entre-temps, après avoir travaillé sur divers projets avec l'Usap, les Dragons et Montpellier Hérault, l'ex-Miss frappera fort sur ses terres et dévoilera les photos à l'origine de son éviction. Elle exposant les clichés "litigieux" mais aussi d'autres portraits d'elle, ce samedi 30 novembre de 14 h à 19 h au passage Robert-Doisneau, quai Vauban à Perpignan. "J'ai voulu remercier les gens qui m'ont soutenu après la destitution, discuter avec les gens. Je vais faire des dédicaces, des photos, partager un moment et échanger sur la situation où on en est au tribunal. Je n'ai pas révélé les photos mais elles avaient déjà été publiées avant, longtemps avant l'élection. Je suis dénudée, oui, mais cela reste très artistique. Mais vous verrez ça samedi…». Autre belle surprise : l'ex Miss Roussillon bénéficiera aussi, lors de son effeuillage médiatique, de la présence de Miss Univers France 2003 (prix des pays francophones), Emmanuelle Chossat, qui s'est désormais installée dans les P.-O.

Publié dans Perpignan, People

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