#Dieudonné souhaite "un cancer généralisé" au maire de #Perpignan

À Perpignan, le spectacle de Dieudonné du 31 mai dernier a laissé des traces. Depuis quelques jours, l'humoriste joue la provocation à distance avec Jean-Marc Pujol, maire UMP de la ville. Dans une lettre postée sur Twitter l'humoriste controversé fait savoir tout le bien qu'il pense de l'élu.

"J'ai pu constater à quel point les Perpignanais te détestaient. Comme on te l'a dit, à chaque fois que j'ai lâché ton blaze, on entendait fuser dans la salle: "Enculé"..."Voleur"..."Escroc" et j'en passe ne voulant pas me faire le relais de ces injures inacceptables!(...)

S'il te reste une paire de couilles accrochées à ton vieux fion de momie sodomite, je te donne rendez-vous où tu voudras et quand tu voudras (...)

Te souhaitant un cancer généralisé avant la fin du mois..."

Ce message répondait aux propos tenus un peu plus tôt par Jean-Marc Pujol. Le 16 mai dernier, l'élu avait tenté de faire interdire le spectacle au motif qu'il constituerait une "menace sérieuse de trouble à l'ordre public". Mais le tribunal administratif avait donné tort au maire de Perpignan. Cependant l'élu UMP avait vivement réagi à des propos tenus pendant le spectacle.

«Comme je le prévoyais, M. Dieudonné a poursuivi sa quête antisémite et raciste et m’a “attaqué sans relâche et pris à partie plus d’une centaine de fois”. C’était d’autant plus facile que son spectacle n’était pas accessible à la presse et que je n’étais pas là pour lui répondre. On connaît la lâcheté de ce type de personnage. Il a bien sûr chanté la fameuse chanson antisémite “Shoananas” alors qu’il s’était engagé à ne pas le faire sans quoi il n’aurait probablement pas pu faire son spectacle.

Il est vrai que, pour ce monsieur, le respect de la parole donnée doit être rangé aux accessoires de son obscurantisme débridé et la liberté d’expression réclamée comme un dû pour pouvoir asservir les gogos, alors qu’elle est ici galvaudée.»

Le maire de Perpignan n'est pas le premier à s'émouvoir du passage dans sa ville de Dieudonné: en mars Alain Juppé (UMP) avait sollicité pour avis la préfecture de Gironde. Un mois plus tôt, le sénateur-maire PS de Saint-Étienne, Maurice Vincent, avait lui aussi demandé l'annulation du spectacle de Dieudonné sans toutefois prendre d'arrêté municipal. Dans les deux cas, l'humoriste s'était tout de même produit.

Dieudonné a notamment été condamné en novembre 2012 à 20.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet. La Cour de cassation avait par ailleurs rejeté en octobre 2012 l'un de ses pourvois, rendant ainsi définitive sa condamnation pour des propos tenus lors d'un spectacle où il avait convié sur scène le négationniste Robert Faurisson.