Embarras à l' #UMP après la mise en examen de Pierre Estoup

Publié le par Mitch

Embarras à l' #UMP après la mise en examen de Pierre Estoup

La mise en examen dans l'affaire Tapie du juge arbitre Pierre Estoup provoque l'embarras de la droite. Plusieurs ténors de l'ancienne majorité tentent de minimiser ce rebondissement. Nadine Morano va jusqu'à accuser l'Elysée d'agir afin d'empêcher tout retour de Nicolas Sarkozy en 2017.

Un pour tous, tous pour un ! La droite, pour une fois, parle d'une même voix ce jeudi pour déplorer la mise en examen pour "escroquerie en bande organisée" du l'ancien magistrat Pierre Estoup, un des trois juges-arbitres dans l'affaire Tapie.Volonté d'empêcher Nicolas Sarkozy de revenir en 2017, justification de la procédure arbitrale, dénonciation d'une justice spectacle, tous les angles d'attaque sont bons pour mettre à mal cette décision judiciaire.

Bien que Nadine Morano n'a "ni lu, ni vu ce dossier très complexe", comme elle le souligne elle-même ce jeudi sur Radio Classique, et qu'elle se dit incapable de porter une réflexion sur le fond, elle déclare que "tout est fait pour écarter Nicolas Sarkozy" en vue de 2017. Elle prétend également avoir "des doutes" sur l'impartialité de la justice, notamment depuis l'affaire du "Mur des cons".

De son côté, l'ancienne ministre du Budget, Valérie Pécresse, justifie le recours à un arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de récupérer quelque 400 millions d'euros. "Je crois sincèrement que l'idée de l'arbitrage se justifiait. D'ailleurs Christine Lagarde en a convaincu les juges de la Cour de Justice de la République", a-t-elle déclaré ce jeudi sur France 2.

"Quand on voit qu'on peut gagner du temps et que les deux parties sont d'accord"

L'idée, selon Valérie Pécresse, "se justifiait par l'idée de mettre fin à un contentieux entre Tapie et le Crédit lyonnais qui durait depuis des années avec des jugements rendus dans tous les sens". "On sait bien que dans cette affaire, le Crédit lyonnais avait abusé Bernard Tapie. Ca maintenant, on le sait". "On sait que Bernard Tapie avait droit à une indemnité", poursuit-elle, estimant au final que "le problème c'est la fixation de cette indemnité. A la justice de le dire".

Quant à Jean-Pierre Raffarin, invité sur LCI, il déplore les "rebondissements" d'une "justice spectacle", évoquant également l'affaire Bettencourt et les révélations concernant le juge Gentil. Quand il était à Matignon, il entendait et lisait, dit-il, "qu'il y avait en effet beaucoup de gens qui proposaient une issue, puisqu'on voyait que les procédures judiciaires seraient très très longues. L'idée de l'arbitrage est toujours présente quand on voit qu'on peut gagner du temps et que les deux parties sont d'accord".

Le tribunal arbitral a accordé en juillet 2008 à Bernard Tapie environ 400 millions d'euros dans le litige l'opposant au Crédit lyonnais à propos de la vente de l'équipementier sportif Adidas. La mise en examen de Pierre Estoup a été décidée dans le cadre de l'enquête sur le volet non ministériel de l'affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour "usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation" (CDR), gérant le passif du Crédit Lyonnais.

TF1.FR

Publié dans Politiques

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